lundi 29 avril 2013

Pluie de poésies


Matinée pluvieuse mais radieuse... 
La poésie? "C'est de savoir dire qu'il pleut quand il fait beau et qu'il fait beau quand il pleut disait Raymond Queneau. "De la musique avant toute chose" écrivait Verlaine dans son Art poétique. Ou encore, d'après Shakespeare, "La poésie est cette musique que tout homme porte en soi".
A Contes, ce samedi 9 mars (jour anniversaire du génial saxophoniste Ornette Coleman),  dans le cadre du 15ème anniversaire du Printemps des poètes, une immense vague de lectures de poésies s'est déversée sur l'espace public grâce à la Brigade d'intervention poétique de l'association locale Les mots à la bouche
Les commerçants de la ville et leurs clients en sont restés bouche bée, tantôt sceptiques, tantôt goguenards, tantôt ravis, tantôt amusés, toujours surpris. 


Ces poèmes étaient à entendre à l'abri sous le parapluie.
En voici deux à lire au sec:
Un haïku traduit, extrait de la Grande énigme de Thomas Tranströmer, poète suédois dont l'oeuvre a été couronnée du prix Nobel de littérature en 2011:
Sur une saillie rocheuse
on voit la fissure du mur des trolls.
Le rêve, un iceberg.

Et un poème de Marina Tsvetaeva, grande poétesse russe disparue en 1941:

Sur une feuille vide et lise
Les lieux, les noms, tous les indices,
Même les dates disparaissent.
Mon âme est née, où donc est-ce?
Toute maison m'est étrangère,
Pour moi tous les temples sont vides,
Tout m'est égal, me désespère,
Sauf le sorbier d'un sol aride...
(Extrait de Anthologie de la poésie russe, nrf, 1993)
VS

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